Pendant le confinement nous nous sommes rendu compte de combien nous avions besoin de la nature,
(d’aller marcher en montagne, se promener près de cours d’eau …).
Le fait que l’on ait vu ou entendu plus d’animaux en ville ne doit pas cacher la triste réalité.
Aujourd’hui un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont en danger.
Le rythme actuel d’extinction est de 100 à 1.000 fois supérieur à ce qu’il a été en moyenne sur des centaines de millions d’années.
Il est désormais acté que nous assistons à la disparition de plus en plus rapide de certaines espèces, depuis quelques décennies, en particulier insectes et oiseaux de plaines.
La principale cause de cette érosion est la transformation de l’usage des terres par les activités humaines, et donc la destruction, la dégradation, ou la fragmentation des habitats de nombreuses espèces animales et végétales.
Notre équipe municipale s’engagera résolument à
- Inventorier et protéger les arbres remarquables ;
- Réaliser un inventaire participatif de la biodiversité locale ;
- Identifier et préserver les espaces naturels remarquables de la commune (réservoir de biodiversité) en s’appuyant sur la réalisation d’ABC (Atlas de la Biodiversité Communale) ;
- Préserver et développer les trames vertes, bleues et noires pour redonner sa place au vivant sur les territoires, c’est à dire :
- Rendre perméables les clôtures entre les jardins des maisons individuelles et les espaces verts publics ;
- Conserver des réseaux de haies existantes ;
- Et, planter des haies partout où c’est possible, en particulier des haies basses champêtres sur les trottoirs.
Nous nommerons un élu référent dans l’équipe municipale pour suivre tout ce qui a précédé et tout ce qui suit !
- Nous voulons développer la nature en ville afin de faire revenir la biodiversité et de constituer des îlots de fraicheur face aux canicules, c’est à dire :
- Créer de nouveaux parkings enherbés ;
- Créer des murs et des toits végétaux ;
- Planter des bosquets d’arbres d’essences et d’origine locales ;
- Et installer des fontaines.
- A propos de la trame dite noire : extinction ciblée et modulable des lumières de la ville pour
- préserver la biodiversité,
- faire des économies énergétiques et financières substantielles,
- avec un impact positif sur la santé humaine.
80 % de la population est désormais citadine et la vulnérabilité de notre système alimentaire s’accroît du fait du changement climatique et de la raréfaction des ressources fossiles.
Les formes d’agriculture urbaine sont très variées de même que les services d’intérêts généraux qu’elle peut rendre :
- climatisation naturelle,
- dépollution des sols,
- préservation de la biodiversité,
- création d’emplois et insertion professionnelle,
- reconnexion avec l’alimentation et le monde agricole,
- et gestion des flux d’eau et des déchets.
Nous aurons une action résolue pour
- encourager toutes les initiatives d’agriculture urbaine en particulier les jardins familiaux, partagés, collectifs, et les incroyables comestibles,
- planter des arbres fruitiers en ville (tout ça en lien avec les comités de quartier et leurs budgets participatifs)
- installer de nouveaux producteurs dans une logique paysanne, bio et locales,
- créatrice de nombreux emplois,
- favorable à la biodiversité et à la qualité de l’eau,
- et répondant aux demandes des consommateurs.
- Dans les cantines bio nous voulons proposer un choix vers une alimentation moins carnée (comme le prévoient déjà les directives ministérielles), et augmenter la part du bio pour tendre vers le 100%.
- Nous étudierons aussi la possibilité de développer les repas produits vers d’autres appaméens en particulier les personnes isolées ou âgées, les familles en difficulté …
- Veiller au bon état des eaux superficielles, en partenariat avec les acteurs locaux notamment associatifs comme le chabot :
- en demandant aux services de l’état le classement en « cours d’eau » du « chevelu » (les écoulements d’eau, même intermittents), afin qu’ils bénéficient de bandes enherbées et d’une limitation des traitements chimiques ;
- et, en milieu urbanisé, en favorisant l’infiltration des eaux pluviales vers les nappes : en limitant l’imperméabilisation des sols, et en débitumant, notamment par des espaces de stationnement perméables.
- Pour ce qui est du Zéro-phyto – si c’est acquis par la loi pour le domaine public – il reste le travail d’information et de concertation avec, les particuliers, et les agriculteurs, sur l’utilisation des nitrates et pesticides, à des distances protégeant suffisamment la santé des riverains, l’environnement et les aires d’alimentation de captage d’eau.
Nous mettrons en place un programme ambitieux sur toute la mandature associant les acteurs locaux, le département, la région, pour informer et former les élus, le personnel communal et les appaméens de tous les âges, sur toute ces questions de la transition, biodiversité, eau, énergie, mobilité …
Là aussi c’est l’élu référent qui animera cette campagne d’information et de sensibilisation.
Nous avons rencontré l’association REVEAS (pour Restauration Écologique et Valorisation d’un Espace Appaméen Solidaire), qui agit pour assurer les continuités écologiques et la préservation de la biodiversité sur le domaine de Brassacou au sud de l’abbaye de Cailloup. En lien avec l’ANA (Association des Naturalistes d’Ariège), elle travaille à un inventaire et un suivi de la faune et de la flore afin d’aboutir à une valorisation des milieux de vie. L’association a signé une convention avec le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire dans le but de créer et protéger un lieu privilégié et un outil au service de l’éducation pour et par l’environnement. |
Françoise Decressin, Yves Lecourt et Gérard Roux