Décision historique, oui, en date du 24 mars 2022 à Saverdun :
« La Communauté de Communes Portes Ariège Pyrénées s‘opposera à toute nouvelle extension, ouverture de gravières ou demande de renouvellement sur son territoire » et demande « l’interdiction de l’enfouissement des déchets dits inertes du BTP dans les nappes alluviales ou pluviales »
En avril 2021 nous alertions des menaces pesant sur la nappe phréatique de la Basse-Ariège en soutien à la lutte de l’APROVA, l’association pour la protection de la Vallée de l’Ariège. Son président, JL. Bertrand nous expliquait les enjeux de leur combat. (voir l’article « Graves menaces sur la nappe phréatique de la Basse Ariège » du 28.04.2021)
Le 24 mars 2022, lors de la séance du Conseil Communautaire de la CCAP une délibération a été votée à l’unanimité sur ce sujet « graveleux » et très clivant.
Ainsi, grâce à un travail préparatoire déterminant en Commission Environnement, Interne à la CCPAP, suivie d’un groupe de travail spécifique, le président a proposé de :
- – Préserver la qualité de vie des citoyens ainsi que les espaces naturels et agricoles et lutter contre l’artificialisation des sols ;
- – Sauvegarder la fonctionnalité écologique des trames vertes et bleues, des cours d’eau et la qualité de l’eau du territoire ;
- – Conserver la qualité et le cadre de vie de nos concitoyens et pouvoir développer l’attrait touristique et paysager de notre territoire.
et demandé d’approuver la consultation des communes concernées par l’implantation des carrières.
C’est vraiment la conjugaison
1/ du travail militant de fond fait sur place depuis des années au niveau de plusieurs associations environnementales à qui il faut rendre un puissant hommage : Aprova, le Chabot (affilié à France Nature Environnement FNE) et au Comité Ecologique Ariégeois
2/ des circonstances favorables qui nous ont permis de faire notre travail d’élu-e communautaire (Nadine Bories et moi même) avec une méthode d’intervention appropriée au sein des instances : commission environnement, demande de rencontre bilatérale avec le président et le vice président Environnement
3/ une technicienne de la CCPAP qui a su à la fois rassembler les arguments et les mettre en forme efficacement
4/ un contexte d’évolution des mentalités sur les questions environnementales en phase avec un dispositif réglementaire approprié (lois, décrets, rapports officiels, schémas régionaux etc..)
à reproduire sur d’autres dossiers !!
La CCPAP s’est engagée également à transmettre cette délibération, les délibérations des communes concernées et l’avis du SCoT Vallée de l’Ariège au Préfet de Région.
Nous devrons rester extrêmement vigilants collectivement sur ce dossier et ses suites car il y a en coulisse un travail acharné de lobbying qui continuera à se développer du côté des carriers et de leurs représentants.
Daniel Mémain
Elu Pamiers Citoyenne au Conseil Communautaire de la CCPAP
Crédit photo : la dépêche