Pamiers Citoyenne, soutient pleinement la lutte de l’APROVA, l’association pour la protection de la Vallée de l’Ariège et de sa nappe phréatique. Son président, JL. Bertrand, explique ci-dessous en quelques mots les enjeux de leur combat qui est aussi le nôtre. Nous invitons nos concitoyens à lire aussi les détails de cette affaire des gravières dans l’article joint.
En 2009, les 4 plus grands carriers de la région viennent exploiter notre sous-sol avec la complaisance de nos élus.
La production de granulats est multipliée en quelques mois par 5. Et à ce jour les terres concernées couvrent 900 hectares (la fin du moratoire contre toute expansion expire en 2023 !!! A nous de nous battre pour le prolonger).
Cette production consiste à prélever le granulat jusqu’au plancher de la nappe phréatique, ceci jusqu’à 20 m de profondeur. Cette nappe, étant constituée de 10 à 12% d’eau, après exploitation son lit se transforme en plans d’eau : 18 trous à ce jour !!!
En 2014 cette situation émeut les agriculteurs et les politiques, Le Préfet prend alors un arrêté précisant : 30% de ces « trous « seront rebouchés avec des déchets de la déconstruction « … Inertes parait-il !!!
Ennuis aujourd’hui ? Catastrophe demain ? A savoir : cette nappe phréatique est le réservoir d’eau principal de consommation humaine de la région toulousaine.
Ces plans d’eau contiennent 10 fois plus d’eau que la nappe phréatique ; pour une même surface, ils sont exposés à l’évaporation. (volume équivalent à la consommation d’une ville de 80000 habitants) et aux pollutions diverses.
Remblayer ces trous avec des déchets inertes ? Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) ne s’aventure pas dans cette définition, il n’y a pas de déchets inertes dans l’eau !!! Cela signifie que nous retrouvons diverses pollutions, en particulier celle des métaux lourds : le taux du fer et de l’aluminium explose, aujourd’hui le nickel et le mercure apparaissent en constante augmentation, dangereux pour la santé et l’environnement, c’est suffisamment inquiétant pour alerter la population et l’administration !!!
Ces déchets ensevelis ont une porosité 1 000 fois inférieure à celle du granulat, ils s’opposent à l’avancée de la nappe. En aval, plus d’eau dans les puits, les sols se dessèchent et les constructions bougent.
Pour conclure : aucune retombée pour le territoire et pas d’avantages pour la population.
Les carriers détruisent des terres et des métiers de l’agriculture, de plus ils appauvrissent notre collectivité car il n’y a aucun retour financier (3 000€/an de taxe) c’est un vrai scandale à souligner ! Avant 2010, date de la réforme de la Taxe Professionnelle, il était de l’ordre de 150 000€ !
La Basse Ariège subit un pillage de ses ressources naturelles sans contre partie.
Les terres « reconstituées » ne redeviendront plus jamais des terres arables.
Le Président d’APROVA
JL Bertrand