21 militants comparaissaient jeudi devant le tribunal correctionnel de Foix pour avoir dégradé des bidons de glyphosate dans des jardineries ariégeoises en 2016 et 2017. Ce procès a été de bout en bout le procès du glyphosate, substance reconnue « cancérigène probable » et toujours utilisée. Le délibéré est prévu le 1 juin prochain.
Cinq heures d’audience très intenses, avec des moments forts, comme ce militant déclarant qu’il « avait découvert du glyphosate dans les urines de sa fille de 15 mois ». Il y a des nourrissons allaités qui sont positifs au glyphosate.
On le sait grâce à la campagne glyphosate qui a démarré en Ariège en mars 2019 et s’est répandue comme une trainée de poudre dans toute la France.
Nous sommes nombreux à Pamiers à avoir découvert un taux important de glyphosate dans nos urines en dépit d’une alimentation saine depuis de nombreuses années. Les taux relevés sont généralement très largement supérieurs à la norme autorisée dans l’eau potable. En outre la présence de glyphosate s’ajoute à celles de nombreuses autres molécules (perturbateurs endocriniens) ce qui crée un effet cocktail meurtrier ! Dans le cadre de la « campagne glyphosate » (nom de la campagne, svp) , 6 848 analyses d’urine ont été réalisées dans des conditions très strictes (présence d’huissier, lieu de rdv parfois loin du domicile, paiement de l’analyse par le demandeur). 6 000 plaintes déposées pour « mise en danger de la vie d’autrui » sont actuellement entre les mains d’avocats spécialisés.
L’affaire n’est pas close ! Contre la multinationale et les lobbies Bayer/Monsanto, il faut être très nombreux et très déterminés. Comme l’a dit l’un des prévenus, c’est eux : les responsables de l’empoisonnement des sols et des humains qui devraient être jugés, et non pas ceux et celles qui les dénoncent !
Fidèle à ses choix vers la transition écologique, Pamiers citoyenne soutient toute initiative en faveur d’une production agricole saine et durable.