Peux-tu te présenter un peu plus ?
Je m’appelle Nicolas Gangloff. Natif de Montpellier, je suis arrivé en Ariège quand j’avais 5 ans. Mes parents travaillaient alors pour l’éducation nationale et avaient eu la chance d’être mutés dans ce beau département.
Mon père est originaire du Havre, issu d’une famille de cheminots travaillant, depuis sa construction, sur la première ligne rapide vers Paris. Ma mère est née en Algérie lorsque ce pays était encore sous la domination française et a dû le quitter lorsque elle était enfant.
J’ai passé l’essentiel de mes années de primaire à Arnave, dans la classe unique d’un village d’une centaine d’habitants, où tous les enfants jouaient ensemble, où nous passions l’essentiel de notre temps libre à profiter d’hectares de liberté, le plus souvent à bicyclette. Je pense avoir eu une vraie chance de pouvoir grandir dans un tel environnement, avec autant de tranquillité et de liberté.
Je suis resté dans ce village jusqu’à mon entrée au lycée, à Foix, ville où nous sommes venus nous installer. J’ai commencé à faire des émissions de radio le samedi après midi sur Médiane FM, une des deux radios locales de Pamiers, puis sur Ariège FM, devenu depuis Radio Transparence. Cette radio associative fût mon premier employeur après le bac, avant de faire des études à l’école de journalisme de Toulouse. Ont suivi des petits boulots, surtout dans le bâtiment, l’agriculture et la restauration, pour financer des voyages plus ou moins longs, plus ou moins lointains.
Après quelques années de vie « nomade », je me suis installé à Toulouse en 1998 pour faire une formation de développeur Web, suivie d’un emploi dans l’informatique. J’y ai rencontré mon épouse, étudiante japonaise venue étudier en France, et eu une fille, qui vit aujourd’hui avec sa mère au Japon.
Je suis actuellement embauché comme ajusteur monteur dans une entreprise d’aéronautique, à Mazères.
quels sont tes liens avec Pamiers ?
Je suis revenu vivre à Pamiers en 2008, chômeur en fin de droits. C’était un endroit que je connaissais, que je savais assez bien relié à Toulouse par le train, où les loyers étaient accessibles, où j’avais des commerces de proximité et les principaux acteurs du secteur public sur place. J’ai entrepris une formation dans l’aéronautique.
L’avenir me dira si j’ai fait un bon choix étant donné la crise économique que ce secteur traverse actuellement, à priori pour plusieurs années. Il est urgent de remonter la pente.
qu’est ce qui t’a amené à t’intéresser à la “chose publique” ? à te sentir concerné par le politique ?
Avant de travailler dans une usine importante, je m’étais peu intéressé à la politique, exception faite durant mes années de lycée où j’ai encore le souvenir des manifestations contre la loi Devaquet et les émissions de radio que j’animais. Aujourd’hui, au sein de mon travail, j’ai été élu 5 ans comme secrétaire du CHSCT, puis réélu au comité social et économique en 2018. Militant syndical, je suis actuellement référent Covid-19, sauveteur secouriste du travail et référent « racisme et discrimination ». Je m’occupe également d’aider certains collègues à préparer leur départ en retraite, entre beaucoup d’autres sollicitations.
En 2018, j’ai fais parti de l’équipe de campagne de Michel Larive pour La France Insoumise. Je suis co-coordinateur du groupe d’action Pamiers l’Insoumise. J’en ai assez d’attendre que les choses changent, je veux être un acteur de cette transition économique, sociale, écologiste, que nous devons engager dès à présent.
pourquoi as-tu choisi d’être candidat sur cette liste-là “de gauche, écologique et solidaire” ?
Le groupe d’action Pamiers l’Insoumise est historiquement à l’origine de cette liste. Avec cette liste je peux porter les idées que je défends : un habitat digne pour toutes et tous, agir pour sortir progressivement de la logique de mono-industrie, aider les gens à travailler dans de bonnes conditions, lutter contre la misère, les violences, rétablir l’équilibre entre les classes, aider les porteurs de projets innovants, pour que « penser écologique d’abord » devienne une règle et non une exception, pour que l’humain revienne au cœur de nos préoccupations.
si tu pouvais changer quelque chose à Pamiers, que déciderais tu ?
Que toutes les rues et logements insalubres soient remis à neuf, que les gens et les commerces de proximité aient à nouveau envie de s’installer en ville, que cette ville redevienne la ville animée qu’elle a longtemps été. Une ville qui soit une commune en commun, sans incivilités ni sentiment d’insécurité. J’aimerais un festival de musiques électroniques et nouvelles.