Le SMECTOM a décidé le 8 avril d’arrêter le ramassage des déchets verts au porte à porte.
Cette décision prise unilatéralement et sans concertation préalable par une majorité des délégué-es représentant les communautés de communes est loin de faire l’unanimité dans la population.
Malgré les solutions mises en place par le SMECTOM, une partie de la population reste sans véritable alternative quant à la gestion de ses déchets verts.
L’utilisation de composteurs et de broyeurs n’est pas possible pour tout le monde.
Le dépôt des branches en déchetterie – toujours possible – ne l’est pas pas pour certains.
Entretenir son jardin et cultiver son potager sont des activités saines pour le corps, l’esprit, la planète et même le portefeuille. Pour toute une population, souvent âgée, experte en bonnes pratiques, le jardinage est la dernière activité qui leur permet de préserver leur autonomie physique. Cette activité quand elle permet de cultiver légumes et fruits vient souvent compléter des retraites bien maigres et donner un sens à leur journée. Enfin, il est à noter que parmi les personnes qui travaillent et s’adonnent à cette activité, nombreuses sont celles qui le font par tradition d’un département rural mais aussi par besoin économique.
Pamiers citoyenne soutient toute décision protectrice de l’environnement.
La décision du SMECTOM va à l’encontre de ces intentions. Certes, les camions collecteurs ne circuleront plus mais combien de véhicules de particuliers se déplaceront, remorques attelées ? Dans le même temps combien de personnes concernées n’ont pas de véhicules, pas de remorques, pour apporter leurs résidus verts au point de rassemblement ?
Il ne parait pas concevable que ces citoyens et citoyennes qui participent à l’embellissement des villes et villages et à la protection de l’environnement par leurs plantations soient abandonnés par la collectivité.
Il est évident pour toute une partie de la population que les élu-es du SMECTOM doivent revoir cette décision et s’orienter vers une valorisation du vert, celui-ci n’étant pas un déchet mais une richesse selon l’orientation prise.
Le coût actuel de ce ramassage ne doit pas être le seul moteur de cette décision mais le tremplin vers une autre gestion du vert.
Les Appaméens qui n’ont pas de jardin peuvent penser qu’ils n’ont pas à payer un surcoût pour ceux qui en ont un. Mais avec ce raisonnement, les retraités pourraient aussi refuser de payer certains impôts qui financent crèches et piscine… dont ils n’ont pas l’utilité directe. Il faut donc raisonner en terme de solidarité, de service public et défendre les revendications des plus âgés et de tous sur les déchets verts.
Pamiers citoyenne partage le lien de la pétition du « collectif jardin » créé à Pamiers par des habitants pour que cet arrêt de la collecte du vert soit reconsidéré par le SMECTOM.
Samedi 30 octobre, ce « collectif jardin » était présent sur le marché de Pamiers : plus de 800 signatures ont déjà été collectées pour la pétition.
Elle peut-être signée sur : www.unepetition.fr/dechets-verts-ariege
Photo prise à Pamiers centre le 5/11/21 à 15h
