Je suis arrivée à Pamiers après y avoir exercé en tant que contractuelle à l’Éducation Nationale. Lorsque j’ai obtenu mon concours de professeur d’Arts Appliqués en 2008, j’ai décidé de demander ma mutation à Pamiers après avoir passé 17 ans à Toulouse pour les études et le travail. J’ai aimé Pamiers pour toutes ses potentialités : accessibilité, ville à taille humaine, proche de la nature, de la montage, de la ville de Toulouse, de la mer et de l’Espagne. J’ai décidé d’y vivre, d’y travailler et d’y voir grandir mes trois enfants. Tout était réuni à Pamiers pour me faire croire que j’y trouverais tout ce dont je rêvais. Mais au bout de 10 ans le bilan est amer. Je n’avais pas imaginé que le centre ville allait se vider ce ses commerces, que l’offre culturelle serait aussi pauvre, que la circulation en vélo serait aussi dangereuse et que ma taxe foncière serait aussi élevée. Je n’avais pas non plus imaginé que mon investissement auprès du Conseil Citoyen se solderais par une désillusion totale, tant les relations avec la mairie étaient malsaines, crispées et énigmatiques. Pendant les trois années où j’ai participé au Conseil Citoyen je ne pensais pas trouver tant de situations douteuses dans la gestion municipale. Enfin je n’imaginais pas que mes collaborations professionnelles avec la mairie seraient aussi labyrinthiques.
Ce que l’on voudrait pour sa ville.
Je voudrais pouvoir y circuler en famille, en vélo en toute sécurité et y trouver un atelier qui me permettraiS de réparer mon vélo. J’aimerais y voir des bâtiments vivants et pas des coquilles vides et délabrées.
J’aimerais y voir un patrimoine accessible et mis en valeur.
J’aimerais que mes enfants entrent et sortent de l’école en toute sécurité.
J’aimerais trouver en centre ville des commerces spécifiques, y voir se développer des initiatives d’ économie sociale et solidaire (ressourcerie, recyclerie, épicerie zéro gâchis…).
J’aimerais y voir moins d’inégalités.
J’aimerais y trouver plus de médecins spécialistes.
J’aimerais y trouver plus de jardins ouvriers.
J’aimerais y trouver un cinéma d’art et d’essai.
J’aimerais y trouver des lieux publics inclusifs et intergénérationnels.
J’aimerais y trouver une communication efficace qui puisse m’informer de la richesse de toute les actions menées par les associations appaméennes.
J’aimerais y trouver une offre culturelle adaptée à tous les ages.
Je voudrais apporter à ma ville mon expertise d’usage et mes compétences en terme d’éducation artistique et culturelle. Il me semble que la culture est un formidable levier de réussite et de progrès. Je fais le pari du transgénérationnel, du transdisciplinaire, du transculturel pour transgresser les frontières identitaires et communautaristes. « La culture bat la stratégie. À tel point que la culture, C’EST la stratégie. » (Seth Godin )
