Tout au long de cette campagne, régulièrement et selon son humeur, le mystérieux Robin nous livrera ses impressions, ses découvertes, ses états d’âmes …
… « Robin se dit qu’il fallait garder espoir. Sans doute du fait des rencontres qu’il a commencé à faire ici. Et que la politique, la vraie, était peut-être à portée de main, loin des grands « appareils », machines à broyer les espoirs, et de leurs agents. » ….
Joutes oratoires
Robin a pu suivre à la radio le débat organisé par la station de radio France Bleue Occitanie le mardi 18 février dernier. 4 hommes et 1 femme se retrouvaient sur le plateau pour avancer leurs arguments de campagne. Robin, qui ne connaissait pas ce genre d’exercice, a trouvé cela particulièrement intéressant. Beaucoup de choses ont été abordées à cette occasion, mais Robin se contentera de vous livrer les réflexions qui ont pu lui venir après cette écoute attentive.
Robin aura noté que l’aîné des candidats, le patriarche, avait pris une posture tenant aux avantages que lui conférait son âge et sa position sociale. Distribuant ainsi bons et mauvais points, de manière élégante parfois, et parfois moins. Comme ce fût le cas avec Mme Frédérique Thiénnot, en fustigeant l’incompétence supposée de son adversaire sur les questions pourtant pertinentes et les critiques argumentées que celle-ci amenait concernant la gestion financière de la ville. Robin s’est demandé ce qui avait pu provoquer des réactions aussi farouches ? Il n’est pas un analyste politique.
Robin a entendu l’attachement que de nombreux Appaméens portaient à la personne de Mr Trigano, personne d’un abord charmant. Sa réaction était-elle justifiée par un certain agacement vis-à-vis de cette adversaire qui était en mesure de mettre en cause son bilan ? Robin se demandait, lui qui n’est pas là depuis si longtemps, qui était le patriarche, et ce qu’il convenait de penser de lui. La maladresse était en tout cas évidente. L’agacement pouvait-il justifier cette façon d’aborder les choses ? Robin s’est ainsi demandé comment ses soutiens proches avaient pu considérer certaines des attaques menées. Ils devaient être dans leurs petits souliers.
Mais leur chef de file tenait le cap : il convenait pour lui de défendre un bilan et des engagements pris, dont quelques uns de ses concurrents avaient pourtant rappelé pour commencer que celui-ci n’avait (pour ce qui concerne le bilan) pu être chiffré. Ce bilan étant selon eux sciemment caché au public pour cette élection.
Pamiers était ainsi présentée par la liste sortante comme une ville ayant connu une forte expansion économique, tel que le document de programme distribué aux habitants de la ville l’affichait fièrement Sur ce point, comme sur le premier, touchant au bilan financier, même si Robin n’est pas un spécialiste, la raison semblait bien pouvoir être donnée à ses opposants véritables (Mme Thiénnot, Mr Laffargue et Mr Mémain).
Robin avait à l’occasion de cette émission vérifié une nouvelle fois à quel point les débats et la confrontation d’avis et d’arguments étaient importants en démocratie. Comprenant aussi sans doute pourquoi Mr Trigano s’était avancé à reculons dans ce débat, avant d’en accepter à contre-coeur le principe, car l’on peut constater que cet exercice n’aura pas tourné à son avantage.
Robin dira un dernier mot, passant sur tous les autres, du thème de la sécurité (là où ledébat touchait à l’armement prochain des policiers municipaux). Il se fera pour cela un plaisir devous lire à nouveau ici (cf un précédent article de cette chronique libre) un passage d’ « Occupons leRond-point », de Gérard Pommier (éditions le Retrait) :
« Les armes, qui par millions ne sont jamais utilisées ont une âme. Principal commence mondial, les armes engagent des dépenses non constructives, mais destructrices. Ce commerce ne répond que de loin à une loi du marché, équilibrée par l’offre et la demande, à temps de travail égal. Les armes sont le deuxième fétiche d’ordre supérieur, qui après l’or stocké dans les banques centrales, domine les lois du marché, sans correspondance à parité. L’arme fétiche, bijou du guerrier, porte en elle la puissance phallique. L’arme est sa métonymie sexuelle : c’est un fétiche au sens plein. L’immense majorité des armes ne sert à rien…»
Robin s’est dit, qu’en dehors de savoir s’il était vraiment utile de dire sur la nécessité de faire intervenir des policiers municipaux la nuit, il serait plus utile de se laisser inspirer par ce petit passage, et de se demander pourquoi certains restent toujours autant fascinés par les armes. Cette considération ramenée à sa place aurait été une bonne chose dans ce débat.
Mais pour aller un peu plus loin sur cette question, il fallait faire un petit pas de côté,et sortir un peu de la sphère dans lesquels les débats politiques restent malheureusement circonscrits.
Robin