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Santé 2

Nous avons en commun une formation et une expérience professionnelle d’infirmière.
La promotion de la santé fait partie de ce qu’on appelle le rôle propre de notre métier.
Nous prenons la parole pour vous présenter les idées de notre liste à propos de la santé aux différents âges de la vie.

Défini par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 1945, « la santé est un état de bien-être complet physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
L’OMS, en sortant de la guerre, pensait pouvoir éradiquer la maladie à l’horizon 2000.

Les progrès de la médecine dans la première partie du 20ième siècle ont pu alimenter cette idée (maitrise des maladies infectieuses, arrivée des psychotropes, chirurgie cardiaque …) La création de notre sécurité sociale devait permettre à tous l’accès aux soins et à la santé.

Petit à petit la désillusion apparaît. La santé n’a peut-être pas de prix, mais elle a un coût.
Depuis les années 70, plusieurs mesures ont été mise en œuvre pour réduire les coûts (numerus clausus des facultés de médecine, fermetures de lit puis de centres hospitaliers ….)
On a vu arriver la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et multiples montages financiers pour faire face à la dette galopante tout en cherchant une équité dans l’accès aux soins.

Etablissements de soinsLe secteur médico-social s’est structuré. Cette liste des établissements existants à Pamiers (non exhaustive) montre bien l’activité déjà existante. Mais souvent, la visibilité et la couverture horaire sont insuffisantes.
Par exemple, Le planning familial dans les locaux de l’ADS (Actions pour le Développement Social et la santé) n’est ouvert que deux après-midis de 13h à 15h30.
Un projet de déménagement de l’ADS (initié par la direction territoriale) est en cours. L’équipe municipale devra être un partenaire efficace de la politique territoriale pour s’assurer de la justesse et de l’adaptation toujours nécessaire entre les besoins réels des appaméen-ne-s et ces services médicaux-sociaux.

On constate de longue date une disparité territoriale dans l’offre de soins. Pamiers se rapproche de ce qu’on appelle « une zone blanche » : nous avons en théorie un nombre de médecins généralistes acceptable, mais la couverture sur 24 heures et le week-end est insuffisante.

couverture médicaleComme on peut le voir, la population médicale est vieillissante, et dans 5 ans, ce sera la catastrophe. Avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), il est plus que temps de réfléchir à la relève !

La perte de l’hôpital de Pamiers et récemment l’externalisation de « SOS médecin » renforcent le sentiment d’une dégradation de l’accès au soin.

Les médecins défendent leur qualité de vie et ne veulent plus travailler 24 heures sur 24 comme leurs aînés installés en campagne. Ils constatent la difficulté d’exercice avec des plateaux techniques insuffisants et des services hospitaliers manquant cruellement de spécialistes.

Nous nous engageons à faire le relais de leurs besoins auprès de l’ARS et au sein du conseil de surveillance de l’hôpital (où la mairie siège).

Nous nous engageons à renégocier avec l’ordre des médecins le retour d’un service de garde de nuit et le week-end à Pamiers.

Il y a des tentatives de regroupement de médecins et paramédicaux dans des centres médicaux : derrière la pharmacie Milliane et la maison de santé pluridisciplinaire de la Bouriette.

Ce sont des initiatives privées. Mais ils n’arrivent pas à recruter de nouveaux médecins. A Pamiers, Il devient de plus en plus difficile de trouver un médecin référent.

Il faut savoir que l’ARS subventionne ce type de projets : « Les centres de santé doivent élaborer un projet de santé attestant de leur exercice coordonné qu’ils transmettent à l’ARS en même temps que leur règlement intérieur. Ils sont appelés à conclure avec l’ARS un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens préalablement à tout versement d’une aide financière par l’agence ». (Centre ce santé)

Nous voulons créer un tel lieu en centre-ville avec un projet ambitieux.

Non seulement accompagner la maladie, mais aussi avoir une incidence sur l’éducation à la santé et aux situations de handicap (soirées débats à thème, information et partage concernant les maladies liées au vieillissement, burn-out, obésité, diabète …)

Cette maison devra rendre possible un travail en synergie entre différents professionnels médicaux, paramédicaux et sociaux.

Usagers et professionnels en seront les bénéficiaires. Les usagers grâce à un service de proximité de qualité, et les professionnels pourront développer des compétences de coopération et mutualiser leurs charges administratives.
La maison de santé proposera aussi des locaux en utilisation partagée pour des spécialistes en activité mixte (par exemple, occupations à la demie journée).
Travailler dans une telle structure protégerait les professionnels des phénomènes d’épuisement.
Cette coopération a besoin d’un cadre que la municipalité peut assurer humainement et financièrement : ce projet doit bénéficier des subventions liées au « renouvellement urbain », « Bourg centre » et « Cœur de ville ».

Nous nous engageons à co-construire « La maison de santé pluridisciplinaire » avec nos méthodes de gouvernance participative, alliant l’expertise des professionnels et des associations locales.

Cette maison sera attractive et participera à redonner de la vie au Centre-Ville.

Déterminants santéQuand on considère les « déterminants de la santé » dégagés par l’observation des populations en santé ou malade, on voit bien que la santé est un sujet transversal.
La ville y participe en travaillant sur le thème des conditions du travail et de l’emploi, de l’urbanisme, de l’accompagnement de l’enfance, du contrôle de l’eau etc. etc.
Donc, tout le monde, municipalité et citoyens, chacun à sa manière, participe au « bien vivre la santé à tous les âges de la vie ».

Céline Germain et Elke Mallem

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