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Mobilité

J’ai été le trésorier, co-fondateur, de Véloriège, association qui était affiliée à la Fub, la fédération nationale des cyclistes urbains. Nous avions fait pression vers 2003- 2004 sur la mairie pour qu’elle mette en place un plan cyclable sur la commune.
Pendant plusieurs années, nous sommes intervenus, une fois par an, toute une journée, au sein de l’école des Cannonges, certaines en classe en collaboration avec les maîtresses, et d’autres, dans la cour de l’école, organisions des parcours d’agilité pour donner confiance aux enfants et les habituer à regarder derrière, puis lâcher le guidon pour lever le bras et indiquer qu’ils allaient ensuite tourner … Nous avions aussi mis en place les samedis matin, un caracycle, ou vélo bus, un maillage de 8 circuits de moins de 3 km où 2 adultes (un devant et un derrière) accompagnaient 8-10 enfants pour aller à l’école en vélo.
Pour passer d’une mobilité dite carbonée à l’éco-mobilité, tous et toutes, citoyens, artisans, industries, établissements scolaires, collectivités, nous devons changer nos habitudes et revoir nos modes d’organisation.

Constat

  • La discontinuité des itinéraires piétons ou cyclables et la rareté des transports en commun rendent l’usage de la voiture incontournable sur notre communauté des communes.
  • Pour autant, une partie de la population n’a pas accès à l’automobile : les ménages aux revenus modestes sont deux fois plus nombreux que la moyenne des Français à circuler à pied et 40 % n’ont pas de voiture, et 50 % des personnes en insertion ont déjà refusé un travail ou une formation pour des raisons de mobilité.
  • Les séniors, quant à eux, perdent en mobilité lorsqu’ils se retrouvent contraints d’abandonner leur voiture.

Premières étapes

  1. Après la découverte de l’audit de la cour des comptes, nous réaliserons un diagnostic qui va identifier, quantifier et qualifier l’ensemble des déplacements de biens et de personnes (habitants, salariés permanents et temporaires, etc.) : les trajets nécessaires à la réalisation d’une activité au sein d’une structure ou sur un territoire donné, les trajets domicile-travail, les déplacements professionnels, de pause-déjeuner ou de loisirs, ceux des visiteurs, des démarcheurs commerciaux, des clients, des fournisseurs, des transporteurs …
  2. En parallèle nous développerons des « diagnostics en marchant », en conseil de quartier, en association ou en entreprise. L’intérêt est de partager les itinéraires à conseiller ou éviter, les raccourcis calmes et sans danger, et d’identifier les besoins (élargissements nécessaires, suppressions des goulots d’étranglement, bancs, éclairage, plantations … et surtout signalétique adaptée).
  3. Dans le cadre du PGD (Plan Globale de Déplacement) du SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) nous mettrons en place un schéma de mobilité durable, priorisant les mobilités douces (marche et vélo) bonnes pour la santé comme pour la sérénité de nos villes. Nous co-construirons ce schéma de mobilité avec l’ensemble des autorités organisatrices des transports de la région, les collectivités locales, les associations, les syndicats, les entreprises et les citoyen-ne-s.
  4. Nous ferons une grande campagne de sensibilisation, y compris dans les écoles, pour que chaque mode de déplacement respecte l’autre (les voitures envers les vélos et les vélos envers les piétons).
  5. Nous élaborerons un PDES (Plan de Déplacements d’Établissements Scolaires), qui consiste en un diagnostic de la mobilité et de l’accessibilité, en concertation avec la communauté éducative et les parents, en découlera des itinéraires de pédibus et autobus vélo, la réfection de trottoirs et l’aménagement de pistes cyclables jusqu’aux écoles et collèges.

Des solutions par la suite

  • Faciliter l’accès aux vélos et VAE (vélos à assistance électrique), par le biais de mise à disposition en libre-service ou flotte d’entreprise, ou encore d’aides à l’achat de VAE.
  • Développer l’apprentissage dès l’école, mettre en place des bus cyclistes (ou caracycles) pour des adultes ou scolaires tentés de se rendre au travail ou à l’école à vélo mais manquant d’assurance, en proposant des lignes régulières avec des guides cyclistes expérimentés pour améliorer le sentiment de sécurité et créer une communauté dynamique ravie de pédaler en groupe.
  • Le déplacement le plus éco-mobile est celui qui peut être évité par les audio et visioconférences, le télétravail, des espaces de travail collaboratifs que nous proposerons.
  • Comme la sous information est un frein puissant, il faudra améliorer l’accès à l’information par le biais de portail unique d’information multimodal (en temps réel via des applications pour smartphones), de campagnes de communication et de conseils personnalisés en mobilité via un ou des conseillers en mobilité et/ou une maison de la mobilité.
  • Par habitude, chacun emprunte le même itinéraire en voiture alors que la multi-modalité et l’intermodalité, c’est-à-dire la combinaison de plusieurs modes de transports pour un trajet de point à point, favorise un gain de temps, d’argent et une baisse du stress. Les principaux modes à combiner sont une partie à pied ou à vélo, Rezo Pouce, l’accessibilité accrue aux transports en commun, le TAD (Transport À la Demande), le covoiturage, l’autopartage, c’est à dire la mise en commun d’un véhicule entre voisins ou d’un service organisé (comme CITIZ à Toulouse).

Conclusion
L’écomobilité doit entrer dès maintenant dans notre quotidien et passer d’un savoir-faire à un savoir-être.
Notre santé, notre économie, notre bien-être en dépendent et les solutions existent.

Yves Lecourt

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