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Merci à nos professeurs, non merci au gouvernement

 

 

Merci à nos professeurs, non merci au gouvernement

 

Je suis scolarisée à Pamiers en classe de Première générale.

Depuis maintenant deux mois, je suis les cours en ligne que mes professeurs fournissent via l’Environnement Numérique de Travail.

Certains de mes professeurs ont préféré communiquer par e-mail puisque le service de l’ENT était saturé.

Les échanges ont été difficiles au début, certains n’osaient pas contacter les enseignants, gênés d’engager une conversation ou ne sachant comment faire. Beaucoup de questions nous habitaient, nous n’avions jamais fait face à cette situation auparavant.

En quelques jours, nous avons réussi à nous habituer et les messages échangés avec nos professeurs semblaient moins difficiles à rédiger.

Cependant, une question se posait et s’est posée longtemps :  devrons-nous présenter l’épreuve de l’oral de français ? Et quand ???

En effet, le gouvernement a expliqué l’obtention du baccalauréat pour les Terminales, l’acquisition du brevet pour les élèves de Troisième… Pour les Premières, tout reste flou.

Certes, le Ministre de l’Éducation a déclaré que nous serions notés en contrôle continu mais il n’avait pas répondu à nos questions sur l’oral de français.

Le plus difficile n’est pas de rester attentifs aux devoirs donnés mais de surpasser toutes nos interrogations et le climat anxiogène dans lequel nous devons apprendre.

Une grande partie des élèves souhaite l’annulation de cette épreuve.

Cette envie peut être perçue comme un manque de volonté alors qu’elle est simplement une absence d’informations et un excèdent d’imprécisions.

Je sais que les élèves de Première ne sont pas les seuls à devoirs accepter la confusion, il me semble que les candidats libres le doivent aussi.

Cette situation ne m’étonne pas ; ce n’est pas la première fois que le gouvernement nous laisse, nous les lycéens, sans information ou avec  des informations contradictoires.

En janvier 2020, plusieurs lycées,  lycéennes et lycéens exposaient leur désaccord face aux E3C (Epreuves Communes du Contrôle Continu) : peu d’égalité et beaucoup de stress, alors que élèves, parents et enseignants attendaient l’écoute du gouvernement, ce dernier a préféré se dresser contre eux.

Je croyais pourtant qu’une démocratie était « un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » mais le gouvernement nous montre une fois de plus que gouverner n’est pas oeuvrer pour le peuple mais d’affirmer sa puissance, sa détermination quitte à agir au détriment des Français et ce, parfois même avec violence.

Les ministres, le Président et tous ceux qui devraient nous protéger ne nous accordent que peu d’importance et de parole préférant gouverner pour eux, leur image et leur porte-monnaie.

Nous sommes les citoyens de demain et aucun de ces politiques ne nous donnent envie de l’être. Être jeté dans un monde d’hypocrisie et de bassesses n’engage que très peu.

Le gouvernement doit répondre à nos questions et nos attentes et s’il ne s’en sent pas capable, il lui  suffit de laisser le pouvoir à ceux qui agiront en notre faveur.

Une lycéenne

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