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La Chronique de Robin

  Tout au long de cette campagne, régulièrement et selon son humeur, le mystérieux Robin nous livrera ses impressions, ses découvertes, ses états d’âmes …

 

… « Robin se dit qu’il fallait garder espoir. Sans doute du fait des rencontres qu’il a commencé à faire ici. Et que la politique, la vraie, était peut-être à portée de main, loin des grands « appareils »,  machines à broyer les espoirs, et de leurs agents. » ….

 

Qui est Robin ? Robin n’a pas d’âge précis, il est de toutes les générations. Il a passé son enfance dans les montagnes pyrénéennes, avant de s’installer en Basse Ariège, où il a été retenu par la vie politique locale. La politique, Robin n’en savait pas grand-chose jusque là, et il s’est dit qu’il serait sans doute utile de s’y intéresser. Avant de s’arrêter à Pamiers, celui-ci avait bien eu l’occasion de faire un détour par d’autres lieux, où il avait pu vivre quelques expériences, mais celle-là jamais. Robin est quelqu’un de sympa, et se fait plein d’amis là où il passe. Pas bégueule, il aime les ambiances décontract’ et les gens cools, comme lui. Il a remarqué que la politique était en général l’affaire de gens bien propres sur eux. Robin n’a pas de critique à faire par rapport à ça, il l’a juste remarqué. Les gens bien propres sur eux ne le dérangent pas, et parfois, il aime bien leur compagnie aussi. Ca n’est pas désagréable. Mais il aime bien aussi ce qui est bigarré et qui sort un peu des sentiers battus : ce qui est original, et ceux qui sont originaux. Robin aime aussi les ambiances festives, c’est sans doute pour ça. Quand les gens sont heureux de passer des moments ensembles, et partager de belles expériences qui donnent une impression de liberté. Rien de tel pour lui que les fêtes populaires, les bals du 14 juillet, les guinguettes, le musette, les froufrous et les jupes qui volent (même si à l’instar d’Alain Souchon il n’aime pas regarder sous les jupes des filles, sachant que ça les embête). Il aime aussi les sons endiablés à l’occasion d’un festival d’été. Robin aime que les gens s’entendent et préférerait que le monde et les relations entre les gens, soient plus doux. Il n’est pas naïf ni utopique, et il sait qu’il n’est pas possible d’éradiquer aussi facilement la violence. Mais il pense qu’il est possible de la traiter de différentes façons, et que nous pourrions sans doute collectivement y parvenir, si l’on s’en donnait les moyens, et que l’on cherchait à faire preuve d’un peu plus d’intelligence collective. De là à dire que pour lui la bêtise et l’ignorance se retrouvent parfois à tous les coins de rue, il n’y aurait qu’un pas. Mais Robin pense que la bêtise et l’ignorance se soignent, et que chacun en est responsable. Mais Robin sait que beaucoup travaillent, le sachant ou non, contre ce projet, et peuvent se montrer parfois pas rigolos du tout. Robin ne les aime pas beaucoup. Mais il sait qu’il faut aussi faire avec eux, et que plus il y aura de copains et de copines à partager cette idée, plus pourra peut-être espérer contrer l’action des méchants avant qu’ils aient faits trop de ravages. Il pense à Hitler, à Staline, et à tous autres, ceux qui empruntent, chacun dans leur style, les mêmes voies. Et qu’il ne soit plus possible de revenir en arrière. Ces idées sont-elles politiques ? C’est ce que certains lui ont dit. Mais il n’y connaît rien, et ne sait pas. Est-il écologiste ? Là par contre, sans aucun doute. Il se souvient aussi d’un frère de sa mère, qui dans la veine des années 70 avait décidé d’aller travailler comme technicien dans les centrales nucléaires. A Fessenheim et à Meung-sur-Loire. Irradié, il disparu d’un cancer généralisé à 44 ans, reconnu comme maladie professionnelle, laissant 2 filles derrière lui. Robin a aujourd’hui une petite pensée pour lui, alors qu’il était parti se promener à l’étranger lorsqu’on lui a dit au revoir. Son oncle n’aura pas connu le référendum de 2005. Qu’en aurait-il pensé ? Que le peuple pouvait décider ce qu’il voulait, ses choix ne comptait pas pour ceux qui gouvernaient ? Que seul comptait le pouvoir conquis, et la défense d’un modèle unique, ce qui tendait à se généraliser à tous les niveaux ? Là où les élections ne servaient sans doute qu’aux intérêts de ceux à qui ils profitaient toujours ? Alors, ne se serait-il pas dit que le système ne tournait sans doute pas rond et qu’il n’était pas étonnant que tant n’y croient plus ? Et que certains finissent même à détester tout ce qui de près ou de loin leur rappelle la suffisance et le cynisme de certains ? Aurait-il fini par penser que la politique était une escroquerie ? Une forme de mépris pour ce qu’ils sont ? Robin se dit qu’il fallait garder espoir. Sans doute du fait des rencontres qu’il a commencé à faire ici. Et que la politique, la vraie, était peut-être à porter de main, loin des grands « appareils », machines à broyer les espoirs, et leurs agents. Avec les gros mots qu’ils ne cessent d’employer tous les jours (on les entend répéter « réformes » des retraites en ce moment, comme de bons petits soldats, ou de petits perroquets). 

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