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Fermeture des urgences de Lavelanet ?

Le 6 avril dernier, par un communiqué de presse, la CGT Santé  informait la population de la fermeture des urgences de Lavelanet et invitait à s’y opposer car selon elle, « bien qu’annoncée comme provisoire, cette décision s’inscrit dans la réduction récurrente des moyens hospitaliers dans l’Ariège ».

C’est pourquoi à l’initiative de Marcel Lopez (LFI), une pétition a été lancée dénonçant la politique des regroupements de sites dont le seul but est de faire des économies, au détriment des patients toujours plus éloignés des offres de soin. Cette pétition a recueilli plus de 26 000 signatures et plus de 1400 contributions de mécontentement, dont celles d’une dizaine d’élus
(communiqué de la CGT, La Dépêche du 24 avril).

Depuis lors, on a appris que cette fermeture avait été présentée au personnel comme
« temporaire », qu’elle était liée « à une réorganisation des services », le  Chiva ayant été « institutionnalisé » Pôle Covid 19 pour l’Ariège, spécialisé dans l’accueil des malades Covid ou soupçonnés tels, qui ne pouvait pas être assuré par les urgences de Lavelanet où il n’y a pas le scanner pulmonaire indispensable pour poser le diagnostic de Covid19. C’est la raison pour laquelle le personnel des urgences aurait  été déplacé au CHIVA mais il serait question qu’il retourne à  Lavelanet dans les jours prochains et que les urgences y soient rouvertes.

Alors, fausse alerte ?

Ce qui est sûr, c’est que toute cette affaire exprime l’ampleur de la méfiance entre le personnel soignant hospitalier et sa direction, qui depuis des années, n’a eu de cesse de faire des économies, en fermant des lits et des services et en bloquant les embauches. Méfiance d’autant plus justifiée, qu’en pleine pandémie, alors que le personnel est mobilisé à 100%, les directions des hôpitaux ariégeois continuent d’agir comme par le passé. Aussi le 28 avril dernier, la CGT santé de l’Ariège, a tiré encore une fois la sonnette d’alarme (voir article de la Dépêche ).

En effet, dans les trois sites d’Ax-les-Thermes, St Girons et Chiva, les directeurs imaginent pouvoir continuer tranquillement à mener la politique d’avant le Covid 19. Celui du Chac (St Girons) veut remettre en cause l’accord local sur le temps de travail, en poursuivant la politique de réduction des dépenses préconisée par un audit des années précédentes. Une  politique qui a pour but d’économiser 39, 2 temps pleins et 1,5 million d’économies, en rognant sur les temps de pause.

Au Chiva, le directeur continue à écarter de toutes les décisions les représentants du personnel et les élus du personnel du CHSCT (Comité hygiène et sécurité et conditions de travail), donne des ordres et contre ordres quant au port du masque. A Ax, les agents n’auraient pas été informés par la direction de l’état d’un de leur collègue atteint du Covid lors de leur prise de poste (la Dépêche du 30 avril).

Autant de raisons anciennes et actuelles de ne leur faire aucune confiance et de rester plus vigilants que jamais. Nous soutiendrons toutes les initiatives qui s’opposeront aux décisions des ARS et de leurs exécutants zélés lorsqu’elles iront encore et toujours dans le sens de la marchandisation de la santé.

Nous comptons sur tout le personnel soignant pour nous en informer et nous serons à ses côtés pour nous mobiliser afin qu’existe une offre de soins de qualité à Pamiers comme ailleurs en Ariège.

Pamiers Citoyenne, liste de la Gauche, Écologiste et Solidaire

(credit photo: France 3 Régions)

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